Le canton de Nérondes est un territoire partagé. Entre Bourges et Dun-sur-Auron. Entre de nombreux édifices religieux et des châteaux.

Le canton de Nérondes, bordé à l’Ouest par la Champagne berrichonne et limité à l’Est par le Val d’Aubois, était entouré autrefois par les terres de riches seigneuries.

Situé dans l’arrondissement de Saint-Amand-Montrond, le canton de Nérondes se décompose entre treize communes, sensiblement de la même taille, à l’exception de Blet et de Nérondes. Un canton comme une transversale entre Dun-sur-Auron et Sancergues et coincé entre Baugy et la Guerche-sur-l’Aubois.

 

Ici, l’on est partagé entre Bourges et Dun-sur-Auron. La ville de Saint-Amand-Montrond semble bien éloignée, malgré le nom de l’arrondissement. La vallée de Germiny n’est pas loin, passant en limite du village de Blet. Et l’on sent bien, ici plus qu’ailleurs, le poids d’une histoire faite tout à la fois de dominance terrienne et de religion.

On croise ainsi souvent des demeures imposantes, bien souvent des châteaux, dans chacune des communes qui font le paysage du canton. On y croise tout aussi souvent des églises ou des bâtiments religieux. Témoignage certain d’une certaine richesse historique et donc architecturale.

Entre châteaux…

On se plaît ainsi à découvrir la richesse du passé de la commune de Blet, ancienne ville fortifiée connue, en 1100, sous l’appellation de « Bleth Ecclesia ». Un village qui est aussi le haut lieu du protestantisme dans le département. Une présence forte qui sera aussi à l’origine du déclin de la zone avec l’émigration massive des Réformés au moment des guerres de Religion. Blet, célèbre encore aujourd’hui pour son château, bâti au XVe siècle et restauré au XIXe siècle. Un château où s’est tenue la première socialiste de la Fête de la Rose, à l’initiative de son propriétaire, feu Michel Bibanow. D’autres édifices n’ont pas traversé le temps et sont moins connus. Ce qui n’entache en rien leurs qualités architecturales. On pense ici au château de Bar-Bonnebûche, sur la commune de Flavigny, ou bien au château de la Cartonnerie sur la commune d’Ignol.

 

Aux côtés des châteaux du canton, d’autres édifices complètent cette richesse territoriale. Au hasard des promenades, on croise ainsi des donjons tout aussi remarquables que leurs voisins fortifiés. Celui de Nenetou-Couture (XVe siècle) ou celui d’Ourouer-les-Bourdelins (XIe siècle).

… et églises

La religion est aussi très présente dans les communes du canton de Nérondes. Aux côtés des églises, on trouve ainsi des richesses surprenantes. Comme ce sarcophage (XIe ou XIIe siècle) contenant le corps d’un chevalier templier et visible dans l’église Notre-Dame de Charly. Ordre du Temple toujours avec un nouveau sarcophage (XIIIe siècle), cette fois sur la commune de Lugny-Bourbonnais. Religion encore, avec l’église consacrée à la Nativité de Notre-Dame, sur la commune de Tendron, réputée au XIe siècle pour ses miracles sur les nouveau-nés. Aujourd’hui détruite, son emplacement se devine à l’Est du lavoir…

 

Présence romaine

Comme de nombreuses autres communes du Cher, l’empreinte des Romains est praignante dans le canton de Nérondes. À l’image par exemple du village de Flavigny où des fouilles réalisées à la fin du XIXe siècle ont mis à jour les traces d’une villa, près du cimetière. De même, à Nérondes, la découverte de tombes et de plusieurs pièces de monnaie atteste ainsi d’une forte présence romaine entre les IIe et IIIe siècles. Le village d’Ourouer-les-Bourdelins était également relié à la ville de Bourges par un aqueduc souterrain de trente-six kilomètres.

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